DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN
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 DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN

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Orion Attis.
Orion Attis
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MessageSujet: DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN   DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN EmptyMar 30 Aoû - 15:46

DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN
Ce sujet sera consacré à vous plonger dans la peau d'un athénien. En effet, les grandes étapes de sa vie et ses objectifs civiques et personnels seront explorés. Ainsi qu'une description du foyer dans lequel il évoluait. Par la suite, vous aurez un aperçu sur l'alimentation qui composait ses repas qu'ils soient quotidiens ou plus privilégiés. Finalement, nous ferons un tour du côté de la mode athénienne, histoire que vous sachiez quel drapé revêtir ce soir !



Dernière édition par Orion Attis le Mar 30 Aoû - 15:47, édité 1 fois
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Orion Attis.
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MessageSujet: Re: DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN   DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN EmptyMar 30 Aoû - 15:46


LA VIE D'UN ATHENIEN


Le cadre de vie
La cité en Grèce antique désigne une communauté humaine ayant ses institutions et ses cultes propres, s'inscrivant dans un territoire rural groupé autour d'une ville principale. Dans le cas de la cité d'Athènes, les 2 à 300'000 habitants vivent essentiellement dans les villages et bourgades de l'Attique. La ville même d'Athènes compte 30 à 40'000 habitants. L'essentiel de la population est donc rural.

La ville basse d'Athènes est constituée de petites ruelles tortueuses, mal aérées, peu éclairées et ravinées par les eaux de pluie. Sans égouts, l'hygiène y est absente. Les maisons sont basses, modestes, peu confortables. Les murs y sont si fragiles que Plutarque rapporte les exploits des voleurs préférant traverser les murs plutôt que forcer les portes. Il devait y avoir 2 ou 3 pièces minuscules, sur un niveau. L'existence d'immeubles de 2 à 3 étages est cependant attestée. Signalons enfin que le Pirée, le grand port d'Athènes, semble avoir été un exemple d'urbanisme planifié et géométrique.

La maison est un espace d'intimité qui s'oppose à l'espace public. Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la maison est autant le cadre de vie du travail des hommes que des femmes. Les paysans ne possèdent généralement que des cabanes en pierre ou en torchis, sans fenêtres, dont le toit est en chaume. La population plus aisée dispose, quant à elle, d'une salle centrale et de deux chambres à coucher. Quant aux plus riches, leur nombre de pièces dépasse la dizaine… Dans tous les cas, la maison s'articule autour d'une cour intérieure, dans la plupart des cas cette dernière est unique. On distingue deux types principaux d'habitations: tout d'abord la cabane à plan circulaire; mais surtout la maison à plan rectangulaire ou encore maison à mégaron. Il s'agit d'une salle rectangulaire séparée en deux par une colonnade en bois qui soutient un toit à double pente couvert de bois ou de paille. Un large espace vide entre le toit et le mur de façade permet l'entrée de la lumière et l'évacuation de la fumée. Deux petites pièces situées à l'arrière viennent compléter la construction. Sur le continent, les plus aisés ajoutent un mégaron à vestibule, organisé autour d'une cour centrale, et un étage supérieur réservé aux femmes.

Certaines pièces donnant sur la rue sont complétement coupées du reste de la maison. Il s'agit vraisemblablement d'échoppes, de boutiques de barbier et de tavernes... mais aussi d'ateliers, d'entrepôts pour les marchands et les colporteurs. La cour est un élément essentiel de la maison. Située en son cœur, on y pénètre directement depuis la rue. C'est aussi bien une pièce de séjour que de travail. L'andrôn suscitant particulièrement les soins, participe au prestige social. C'est en effet la seule pièce de la maison où les hommes étrangers ont accès... Cette pièce se distingue clairement par son sol de ciment ou de galets, et par sa dépression centrale rectangulaire. Les klinês; qui peuvent servir à la fois de lit pour dormir et de banquette pour s'allonger, sont disposées le long des murs de la pièce. La cuisson des aliments ne nécessitant pas de foyer fixe ou de matériel lourd (il existait toutefois des foyers portables en terre cuite), il suffisait d'allumer à même le sol de petits feux de charbon de bois ou de brindilles. Les denrées sont conservées en vrac dans de grandes jarres, parfois enfoncées dans le sol, alors que les objets les plus précieux sont eux entreposés dans les pièces intérieures, plus sûres. Les esclaves dorment là où ils peuvent, sans vraiment de lieu détermine.

Force est de constater que la maison grecque est polyvalente. En effet, seuls l'andrôn et l'éventuel atelier ou cellier (pour traiter et entreposer l'huile et le vin) se distinguent vraiment par leur construction et par un équipement permanent. Ses fenêtres sont petites et peu nombreuses, de ce fait la lumière entre donc grâce à la cour. Aux Ve et IVe siècles, la maison est plus élaborée. C'est la cas du site d'Olynthe qui comporte une partie résidentielle au nord et une galerie, qui communique avec une cour rectangulaire pavée. Sur l'un de ses côtés, se trouvent une salle réservée aux banquets (andrôn) et un vestibule, et de l'autre côté un magasin.

Il devait certainement exister de plus riches demeures privées. On pense aussi que les plus riches devaient posséder une demeure à la campagne. Mais pour la rejoindre, il fallait suivre les chemins tortueux et peu sûrs de l'Attique qu'écumaient des détrousseurs de grands chemins. Dans les campagnes, on a aussi retrouvé trace de grands domaines agricoles.

La vie familiale
A la naissance d'un garçon le père accroche un rameau d'olivier au seuil de sa porte; pour une fille il accroche un bout de laine. Le père pouvait ne pas reconnaître l'enfant : dans ce cas il était abandonné, c'est-à-dire exposé dans un lieu public où il était laissé à la disposition du premier passant venu. Cette pratique permettait d'acquérir gratuitement de futurs esclaves. Si le père acceptait de garder le nouveau-né, la mère s'occupait de l'enfant et le nourrissait. Dans les familles aisées, l'allaitement était confié à une nourrice.

L'éducation est le fait de maîtres payés par la famille. Dès 7 ans le grammatiste donne les rudiments (lire, écrire, compter), le cythariste enseigne la musique et le pédotribe la gymnastique. Le jeune enfant des familles aisées est suivi et assisté par un esclave. L'élite des jeunes citoyens reçoit l'enseignement des grammairiens (poèmes et récits), des philosophes (dans des écoles), des sophistes (qu'il faut payer très cher !) et des professeurs d'éloquence, les rhéteurs. Si le domaine littéraire domine, l'enseignement scientifique a une place importante dans les études avancées. L'éducation idéale de l'Athénien est celle qui allie la beauté et les qualités physiques aux vertus morales. De 16 à 18 ans environ, le jeune Athénien accomplit son service militaire, l'éphébie. Les jeunes Spartiates, eux, sont formés pour la guerre. Dès l'âge de 7 ans, leur éducation est entre les mains de l'Etat, et jusqu'à leur mort les hommes sacrifient tout à l'intérêt de leur cité. Après 16 ans, ils passent les rites d'entrée dans l'adolescence et leur formation devient strictement militaire.

Signalons le rôle important de la pédérastie dans les relations maîtres/élèves. L'importance de la pédérastie en Grèce antique a certainement une origine guerrière : il s'agit d'une forme poussée des liens de camaraderie militaire. Afin de forger leur caractère et leur personnalité, certains jeunes de haute lignée sont éduqués dans le cadre d'une relation homosexuelle : le jeune est l'éromène et l'adulte l'éraste.

Le mariage intervient très tôt pour les filles. Il est arrangé entre les parents de la promise, ceux du garçon et le futur époux lui-même. Un écart de 10 à 20 ans entre les époux n'était pas rare. Le mariage donne lieu à une procession nocturne conduisant la jeune épousée de sa demeure natale à la demeure de son mari, un banquet et des sacrifices. L'objectif premier est la création d'une nouvelle cellule familiale. La famille, soumise au chef de famille (patriarcat), forme une cellule fondamentale dans la vie grecque. Autant que les liens du sang, c'est la participation au culte domestique qui soude une famille.

Les activités d'une épouse et mère de famille varient en fonctions de critères sociaux et économiques. Dans les familles aisées, la maîtresse de maison dirige le foyer et les esclaves domestiques. Elle dispose avec ses filles d'appartements réservés aux femmes et aux enfants en bas-âge, le gynécée. Elle y reçoit ses amies, tisse, fait de la musique. L'occasion principale de sortie pour les femmes aisées est constituée par les fêtes religieuses et plus particulièrement les Thesmophories. Dans les foyers modestes, il n'y avait probablement peu ou pas de domestiques et les femmes pouvaient être appelées à travailler comme marchandes ou comme nourrices par exemple. Le contrôle social exercé sur les femmes des milieux modestes était donc moins étroit que celui qui visait les femmes des classes supérieures. Les enfants sont la principale raison d'être du couple : en cas de stérilité de la femme, le divorce pouvait être acquis ; de même, l'adoption est un recours normal.

Les vieillards jouissent d'un grand respect : ils sont peu nombreux et incarnent la sagesse. Leurs fils leur doivent assistance et soutien. La mort entraîne des rites complexes et variés. Généralement on doit fermer les yeux et voiler le visage du mort, et son corps est lavé. Il est ensuite exposé pendant un ou deux jours dans sa demeure, sur un lit funèbre autour duquel les femmes pleurent et s'arrachent les cheveux. Enfin le cadavre est emporté, à la tête d'un cortège formé des hommes et des femmes de sa parenté, vers une nécropole et soit brûlé sur un bûcher, soit enterré. D'autres banquets et sacrifices se déroulent durant le mois suivant la mort.

Les Grecs et le travail
Les Grecs semblent avoir une réelle répugnance pour le travail rétribué. L'idéal est le statut de paysan-propriétaire : son travail lui permet de subvenir à ses propres besoins et ceux de sa famille. Ainsi le citoyen-paysan ou le grand négociant sont considérés, mais seule la nécessité pousse un citoyen à s'adonner aux travaux manuels et au petit commerce, activités réservées aux esclaves et aux métèques.

L'agriculture est l'activité noble par excellence car elle permet non seulement de satisfaire les besoins fondamentaux, mais elle enseigne en outre la responsabilité civique et elle forme enfin de bons guerriers, soucieux de défendre leur terre. L'agriculture grecque, aux techniques rudimentaires, repose sur les trois produits méditerranéens de base : blé, vigne, olive. S'y ajoutent l'orge, la figue, le miel et l'élevage de moutons et de chèvres. La mer fournit aussi largement ses produits. Les exploitations sont petites la plupart du temps. En Attique, les paysans sont citoyens. Ils travaillent les terres qu'ils possèdent, aidés de quelques esclaves. Mais il existe aussi des domaines, propriété de citoyens vivant dans la cité, et cultivés par des régisseurs. A Sparte, c'est une catégorie de population servile, les hilotes, qui travaille la terre pour le compte des citoyens.

L'Attique du 5 e siècle avant J.-C. connaît un développement considérable de l'artisanat. Ces tâches sont assurées essentiellement par des esclaves et des métèques, plus rarement par les citoyens. L'atelier est généralement de taille modeste, n'employant que quelques artisans. Même les très grands chantiers sont assurés par une foule de petits entrepreneurs. Les productions principales sont le fait des potiers, des tisserands, des tailleurs de pierres, des menuisiers, des armuriers, des tanneurs, des cordonniers. Le travail est extrêmement technique et exige des savoir-faire pointus : d'ailleurs la frontière entre artisan et artiste n'est pas marquée dans le vocabulaire grec. L'artisan, très souvent, signe lui aussi son travail. Le travail est rythmé par le lever et le coucher du soleil ; les salaires sont bas mais les conditions de travail ne semblent pas inhumaines, sauf pour les esclaves-mineurs.

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Orion Attis.
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MessageSujet: Re: DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN   DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN EmptyMar 30 Aoû - 15:47


ALIMENTATION


En réalité, mis à part certaines originalités, l’alimentation des Grecs à cette époque n’a rien d’extraordinaire. L’alimentation quotidienne ordinaire est sobre et végétarienne. Le dessert est optionnel. Il est alors composé de fruits frais ou secs – figues, noix, raisins -, ou de gâteaux au miel. À l'époque classique, le Grec fait en général trois repas par jour : le matin, une légère collation : des morceaux de pain trempés dans du vin pur; à midi, un déjeuner sommaire. Le principal repas est celui du soir. Souvent, d'ailleurs, le repas s'improvise à la faveur d'une rencontre sur l'agora ou entre voisins de campagne.

La salle à manger semble avoir été fort simple : quelques motifs architectoniques en trompe-l'oeil; chez les plus riches, des frises à composition libre avec des personnages, une belle mosaïque au sol, quelques statues complétaient éventuellement ce luxe domestique. On mange assis, auprès de tables bien garnies ; les pains sont servis dans des corbeilles et les dîners se composent presque uniquement de viandes grillées. À l'époque classique, autour d'une table à trois pieds, dont le plateau est souvent en pierre, se groupent des lits de table, généralement en bois incrusté, sur lesquels les hommes mangent, allongés, appuyant leur coude gauche sur des oreillers ou des coussins.

Surtout en ville, le soir, avant de se mettre à table, assez souvent on se baigne ; en tout cas, on enlève ses chaussures et les esclaves baignent les pieds des convives. On se sert et on mange avec les doigts et l'on boit dans des coupes en terre cuite. Le repas a été préparé par les femmes (qui n'assistent jamais aux repas mais mangent dans le gynécée), surtout par les femmes esclaves ; seuls quelques riches ont un cuisinier attitré. Le couteau, lui, est indispensable pour la viande. Les cuillers existaient elles aussi.

En outre on ne sera pas surpris d’apprendre que leur alimentation était frugale, riche en poisson - pays de pêcheurs – et pauvre en viande ; que leur aliment principal était le pain. De fait, un seul mot, opson, désignait tout ce qui accompagnait le pain : légumes, oignons, olives, aussi bien que viande, poisson, fruits… Cependant la nourriture de base repose sur les céréales. Dans les temps les plus reculés, les familles fabriquent leur pain ; on a donc toujours chez soi de la farine (d'orge, krithê, le plus souvent) pour confectionner bouillies et galettes (maza), nourriture habituelle des plus pauvres. Peu de légumes verts dans ce pays sec mais des lentilles, des pois chiches, des fèves. Pour relever ces mets on a recours aux olives, qui sont en abondance, à l'oignon, à l'ail ; on utilise aussi beaucoup les herbes aromatiques : thym, basilic, origan, cumin... À la campagne on peut faire pousser dans son potager des courges, des radis, du fenouil. On mange aussi du fromage (chèvre ou brebis) et des fruits : figues, coings, noix et, bien sûr, raisin. N'oublions pas le miel, qui joue tous les rôles du sucre actuel : les ruches sont abondantes mais le miel le plus réputé est celui de l'Hymette, proche d'Athènes. Quant à l'huile d'olive, il faut toujours en avoir à la maison car elle sert pour la cuisson des aliments (mais aussi pour s'en enduire au gymnase et encore pour l'éclairage) ; on la conservait dans de grandes jarres.

De même la viande coûtait cher, sauf la viande de porc. Ainsi la viande était un mets rare, qui, pour les plus pauvres, n’était consommé qu’à l’occasion de fêtes religieuses. A noter que la consommation de viande impliquait toujours un cérémonial, même si ce n’était pas dans le cadre d’une fête religieuse. Alors que dans les campagnes les plus riches bénéficiaient d’une gamme de viande plus importante mais aussi plus diversifiée – volailles, mouton, chevreau…. Sans oublier le gibier de chasse. En fait, ce peuple de marins se nourrit plus souvent de poisson. Les habitants des villes fréquentent donc le marché au poisson : à Athènes, c'est l'un des plus fréquentés et pittoresques de l'Agora ; ils peuvent s'y procurer des seiches, des poulpes, des calmars qui abondent sur les côtes de l'Eubée ; mais ils peuvent acheter aussi des poissons (thon, mulet, dorade, rouget, maquereau) ; également des poissons séchés. Les anguilles du lac Copaïs (en Béotie) sont, pour les plus fortunés, un mets fort apprécié. Pour assaisonner on utilisait des épices. On consommait aussi beaucoup d’ail, de fromage et d’oignons, surtout à l’armée. Bien sûr, Dionysos… le vin ! Le vin pour la consommation est versé dans des outres de peau de chèvre ou de porc. Le vin à entreposer lui est stocké dans de grandes jarres de terre cuite – pithoi, puis versé par la suite dans des amphores dont les parois intérieures ont été enduites de poix. Le vin n’est pas consommé pur mais coupé avec de l’eau – cette opération était effectuée dans un cratère. Une boisson évidente est l’eau. Mais il ne faut pas non plus oublier le lait – principalement de chèvre, et l’hydromel, mélange de miel et d’eau.

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Orion Attis.
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MessageSujet: Re: DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN   DANS LA PEAU D'UN ATHENIEN EmptyMar 30 Aoû - 15:47


SE VETIR


Il n'y avait pas de pantalon ni de fermetures éclairs au temps dans l'Antiquité. Les grecs portaient des vêtements légers et amples: il s'agissait de robes flottantes ou de simples tuniques appelées "chiton" constituées de deux carrés de tissu drapés sur le corps et maintenus aux épaules par des épingles ou des broches. Les grecs ne mettaient de chaussures que lorsqu'ils sortaient de chez eux: il s'agissait le plus souvent de simples sandales de cuir parfois renforcées d'une semelle de liège bien agréable sur les sols caillouteux.

Les tissus

Le plus employé est la laine, mais aussi le lin, importé d’abord d’Orient, puis cultivé en Élide, en Achaïe ou dans les îles, Crète ou Chypre. Une qualité très fine de ce lin, appelé "byssos" était très recherchée par les élégantes. Le coton est peu utilisé. Ce sont les femmes qui préparent à la maison la matière première. Elles filent avec la quenouille et tissent en se tenant debout devant un métier vertical. On obtient ainsi des pièces d’étoffe rectangulaires qui n’ont pas besoin d’être coupées pour se transformer en vêtements : on pliait le rectangle dans le sens de la hauteur ; il fallait ensuite juste un trou pour passer un bras et l’autre côté était maintenu par des agrafes. Les tissus peuvent ensuite être teints ; le tissu est uni ou marqué de dessins géométriques au cours du tissage - ou brodé par la suite.

Les vêtements

Le vêtement de base, pour les hommes comme pour les femmes est la tunique (le chitôn) qui constitue le vêtement de dessous. La forme et le style des tuniques ont varié selon les époques, les régions... et la mode ! On distingue, pour les femmes, les tuniques de style dorien et les tuniques de style ionien. La tunique féminine de style dorien est généralement appelé péplos ; il est en tissu lourd. C’est une pièce rectangulaire à gros plis dont le haut forme un rabat sur la poitrine (parfois aussi sur les épaules). Les deux moitiés du tissu sont attachées par une agrafe sur chaque épaule. Le péplos est maintenu à la taille par une ceinture. Chaque année, lors de la fête des Panathénées, on offrait à Athéna un péplos brodé. Le chitôn ionien, apparu au 6ème siècle, est en tissu léger (lin ou soie), sans rabat, plus long que le chitôn dorien et est attaché sur les épaules par une série de petits boutons qui forment de nombreux plis serrés. Il peut être muni éventuellement de manches courtes. Une cordelette, fixée à la taille, fait bouffer le tissu ( d’où l’élégance des plis du drapé).

Les hommes portent un chitôn plus court que celui des femmes et attachent souvent leur tunique seulement sur l’épaule gauche. La tunique la plus primitive est appelée exomide ; elle est portée par les esclaves, les ouvriers et les soldats. Elle laisse largement dégagée toute la partie droite du torse. Sur la tunique hommes et femmes peuvent porter un manteau, appelé "himation". C’est une grande draperie en forme de carré ou de rectangle attaché autour du cou ou sur l’épaule par une broche. On se drapait dans l’himation selon la fantaisie ou... l’état du ciel : dans ce cas on pouvait se draper dans son manteau jusqu’au menton ou en utiliser un pan qu’on faisait passer sur sa tête en guise de capuchon. Les cavaliers, les voyageurs, les jeunes gens en général préféraient porter la chlamyde , vêtement venu de Thessalie ou de Macédoine. Les jeunes la portaient jusqu’à l’éphébie (c’est-à-dire l’âge adulte). La pièce d’étoffe (carré ou rectangle) était munie des deux côtés de pointes en forme de triangle. Le carré ou le rectangle était placé dans le dos et on ramenait les pointes en avant en les fixant sous le cou par une agrafe. Selon la fantaisie ou l’élégance les deux pointes étaient symétriques ou déplacées de côté, etc..

Les hommes vont généralement nu-tête. Quelquefois ils portent un bonnet de feutre, de forme plus ou moins conique, muni, éventuellement, d’une visière pour le soleil, appelé le pilos. En voyage, on porte le pétase, chapeau de feutre ou de paille, à larges bords, muni d’une bride, coiffure habituelle du dieu Hermès. Les femmes vont également le plus souvent nu-tête, et leurs cheveux longs sont rarement dénoués mais retenus dans des résilles ou maintenus par de longs peignes. Elles se couvrent souvent la tête d’un pan de leur péplos ou de leur himation ; parfois aussi elles portent la tholia, qui est une variante du pétase, comme on le voit sur les statuettes de Tanagra.

Les Grecs vont souvent pieds nus. Dehors ils portent néanmoins en général des sandales; celles-ci sont faites sur mesure: le cordonnier découpe la semelle (bois, liège ou cuir) autour du pied du client. Ces sandales, qui ne couvrent en général que le côté du pied, sont attachées aux
pieds par des courroies, parfois très décoratives, qui passaient autour des chevilles et des orteils. Les femmes ont des chaussures de formes très variées (mules, espadrilles, sandales, etc.) et toujours de couleurs vives, comportant souvent des talonnettes à l’intérieur pour se grandir. Les voyageurs, les soldats portaient des brodequins, sortes de bottines qui couvraient tout le pied mais où les orteils sont découverts. Différents noms sont donnés aux chaussures mais le plus connu est le cothurne qu’Eschyle transforma, dit-on, pour l’adapter au théâtre. C’est une chaussure à haute semelle, qui peut se mettre indifféremment au pied droit ou au pied gauche.

Les femmes portent des colliers, des bracelets (portés au poignet ou sur le haut du bras), des boucles d’oreille et des anneaux autour des jambes. Elles ne sortent guère sans éventail ou ombrelle. Si l’ombrelle ressemble aux ombrelles actuelles, l’éventail, lui, est constitué uniquement d’une feuille de palmier dont le pédoncule sert de manche.

A l’époque classique : le vêtement est d’une seule couleur qui fait mieux valoir les formes du corps. En revanche, pour l’himation, le goût grec - oriental- pour les couleurs subsista d’Homère à l’époque classique.

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