RELIGION&DIVINITES
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 RELIGION&DIVINITES

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Orion Attis.
Orion Attis
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MessageSujet: RELIGION&DIVINITES   RELIGION&DIVINITES EmptyMar 30 Aoû - 15:53

RELIGION & DIVINITES
Que seraient les athéniens sans leur légendaires Dieux de l'Olympe ? Premièrement, un plan large de la religion vous sera expliquée, quels étaient les lieux de cultes, comment rendaient-ils leur piété aux dieux ? Un sujet suivant explorera plus en détails les différents rituels qui réunissaient le peuple afin de communiquer avec le ciel tout puissant. Et enfin, nul doute que vous les connaissez déjà, mais les 12 Dieux de l'Olympe ainsi que quelques autres vous seront présentés.

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Orion Attis.
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MessageSujet: Re: RELIGION&DIVINITES   RELIGION&DIVINITES EmptyMar 30 Aoû - 15:53


RELIGION

La religion grecque, d'une façon générale et exception faite des religions à mystère, n'a pas de corps de doctrine. Elle exige de ses fidèles qu'ils observent les rituels dans l'état d'esprit qui convient. En outre, les grands festivals religieux qui se tiennent régulièrement sont l'occasion de sacrifices, de concours d'athlétisme, de processions et de représentations théâtrales. La participation à ces festivals est donc un acte à la fois religieux et politique. Mais les grandes manifestations publiques, comme les Panathénées d'Athènes, ne satisfont pas entièrement les besoins religieux de la population. De nombreux actes cultuels se pratiquent donc en privé ou dans le cadre familial. Il n'y a pas de clergé, mais il existe des fonctions liturgiques spéciales comme celles de la Pythie à Delphes. La statue du dieu est à l'intérieur du temple, mais il y en a parfois une seconde à l'extérieur; les cultes publics se pratiquent en plein air.

La religion grecque de l'âge classique est dans l'ensemble optimiste et rationnelle. Les dieux s'intéressent de près aux affaires humaines; l'homme s'attend à être bien traité des dieux s'il remplit correctement la part qui lui revient dans la relation. Les Grecs, qui ont aussi leurs superstitions et leurs craintes concernant l'avenir, pratiquent des rites magiques, généralement très simples, tels que le port d'amulettes. La sorcellerie n'est pas inconnue; ses adeptes vénèrent Hécate, qui est à l'origine une déesse de la terre en Asie Mineure. Les présages et les prophéties occupent en revanche une place importante. Zeus et Apollon, en particulier, connaissent l'avenir, qu'ils annoncent par la voix des oracles, dont les plus grands sont ceux de Zeus à Dodone et d'Apollon à Delphes. Apollon parle par la bouche d'une prêtresse, la Pythie, que l'on pense être «possédée» par le dieu. Athènes et d'autres cités ont ainsi des «exégètes», c'est-à-dire des «interprètes» officiellement désignés comme représentants d'Apollon pour donner des conseils en matière religieuse.


Lieux de culte

Depuis la plus haute antiquité, dieux et héros sont honorés dans des lieux qui leur sont réservés ; ces lieux s'appellent hiéron, chargé de puissance sacrée. Si tout endroit peut devenir hiéron, certains ont une vocation particulière à l'être : source, grotte, promontoire, sommet, lieu foudroyé, boisé, où les Grecs sentaient naturellement la présence du divin. Tout empiétement sur le domaine des dieux est un acte sacrilège, sanctionné comme tel . Quand il sert au culte, cet espace sacré constitue un sanctuaire. Les uns, sanctuaires urbains, sont localisés à l'intérieur de la ville, sur l'acropole, sur l'agora (l'agora d'Athènes est un téménos, entouré de bornes inscrites et lieu de multiples cultes). Dans tous les cas, ces sanctuaires sont un lieu de rassemblement et un moyen de souder la communauté.

Propriété des dieux, le sanctuaire est l'objet d'une réglementation minutieuse visant à le protéger de toute souillure et d'acte sacrilège. La première règle valable partout, est l'obligation de purification ; toute personne en contact avec le sacré se doit en effet d'être dans un état de pureté rituelle. Le fidèle doit pour accéder au sanctuaire se purifier avec l'eau lustrale mise à sa disposition dans des vasques à l'entrée, les périrrhanthéria. Il s'y trempe les mains ou s'en asperge avec une branche de laurier pour se débarrasser de ses impuretés. Tout contact avec la mort ou la naissance rend impur et écarte des lieux sacrés pendant une période variable selon les sanctuaires. Au meurtrier qui a versé le sang et qui se trouve de ce fait exclu de la communauté et des sanctuaires, des rites spécifiques de purification, les rites cathartiques, permettent d'éliminer sa souillure et de retrouver un état normal.

Le caractère sacré du sanctuaire se communique à tout ce qui s'y trouve et à quiconque y pénètre : il est asylon, lieu d'asile, ce qui signifie que nul n'a le droit de prise à l'intérieur de son enceinte. Aussi offre-t-il un refuge sûr à ceux qui viennent s'y installer en suppliant dans la posture rituelle. Le non respect de l'asylie est considéré comme sacrilège entraînant malédiction divine, et puni sévèrement par les lois humaines. Si modeste soit-il, un téménos destiné au culte, renferme au moins un autel qui est le seul monument cultuel vraiment indispensable. L'autel, généralement situé en plein air, est de deux sortes selon la nature des sacrifices qu'on effectue : pour les sacrifices de type sanglant, avec partage et consommation des victimes, l'autel, bômos, comprend un foyer surélevé sur un socle où l'on brûle les parts des dieux et où l'on rôtit les parts des hommes. Pour les sacrifices dits chthoniens destinés aux divinités infernales et aux héros, l'autel bas, désigné du nom du foyer, eschara, est déposé à même le sol ; les victimes y sont entièrement brûlés et le sang est versé dans un trou qu'on appelle bothros.

En plus de l'autel un téménos quelque peu important, possède une statue de culte et reçoit des offrandes qu'il faut abriter sous des édifices typiques: le temple, les trésors, les portiques. Le temple est la demeure du dieu, non celle des fidèles. Il renferme la grande statue du dieu et les offrandes qui lui sont faites. On peut aussi y conserver le trésor de la cité ; les richesses d'Athènes sont conservées dans le Parthénon. Temples-trésors ou temples-sanctuaires, ils sont de plan rectangulaire. Ces temples sont peints de couleur vive et comportent des parties sculptées, illustrant les grands moments de l'histoire des dieux et des hommes. Les trésors, eux, sont construits et consacrés par les cités pour conserver les offrandes de leurs concitoyens. Des portiques enfin où les fidèles peuvent se reposer et converser, servent également à abriter les offrandes ; ils sont ornés souvent de peintures représentant d'illustres scènes de combat mythologique ou historique .

Dans la maison, les dieux ont aussi leurs emplacements réservés. A la porte, est placé un pilier surmonté du buste d' Apollon Agyieus " de la rue" ou d'hermès Propylaios " qui est devant la porte "; chargé de détourner le mal de la maison, il est oint d'huile et couronné de fleurs les jours de fête. Dans la cour, se trouve l'autel de Zeus Herkéios, "de la clôture", où le maître de maison fait sacrifices et libations. C'est à l'intérieur cependant que se déroulent les actes rituels essentiels, autour de l'autel d'Hestia, le foyer, qui est le vrai centre religieux de la maison.
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Orion Attis.
Orion Attis
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MessageSujet: Re: RELIGION&DIVINITES   RELIGION&DIVINITES EmptyMar 30 Aoû - 15:53


RITUELS

La prière

Les sacrifices sont toujours accompagnés de prières et de libations qui peuvent bien sûr être faites en dehors d'eux. La prière (eukhè) reste la façon la plus simple de manifester sa piété envers les dieux : tenue pour efficace en raison de la vertu de la parole prononcée, elle renforce d'autres rituels. Elle est adressée aux dieux en de multiples circonstances et de préférence près d'un lieu sacré. La même exigence de pureté est requise : on fait chez soi ou dans les sanctuaires des ablutions. Les Grecs prient debout, les bras tendus vers la statue du dieu ou vers le ciel. Sans formule fixe sauf dans les rituels initiatiques, la prière commence par une invocation, appel à la divinité dont on veut attirer l'attention, puis vient la demande. Une prière de sollicitation devient souvent votive lorsqu'à l'invocation et à la demande s'ajoute la promesse d'une offrande si la faveur demandée est accordée ; il existe aussi des prières consultatives comportant une question à laquelle on demande aux dieux de répondre par un signe. Les prières qui contiennent malédictions et imprécations, notamment à la fin des serments contre le parjure, sont le plus souvent désignés par le mot arai : l'homme s'engage lui-même devant les dieux et la communauté et se voue lui et ses descendants à la vengeance des dieux s'il faillit à ses engagements.

Le sacrifice

Le sacrifice est l'acte central du culte religieux ; s'il est différents types de sacrifice distingués par la nature animale ou végétale de l'élément sacrifié, le rituel, le destinataire, le sacrifice sanglant avec partage de la victime est le grand sacrifice de la Grèce classique, qui précède obligatoirement toute action humaine importante. C'est le sacrifice dit thusia, dont le sens premier est " faire brûler". Il a d'abord comme caractéristique d'être un acte collectif accompli en public par les prêtres et les magistrats en présence d'une assistance nombreuse et en privé par le chef de famille entouré des siens, de parents et d'amis. Les participants doivent approcher de l'autel en état de pureté. Les officiants sont habillés de blanc et couronnés. L'animal choisi est un animal domestique sans défaut, soit boeuf, soit bélier, soit porc soit chèvre, jeune ou adulte, mâle ou femelle, blanc ou noir selon les aspects de la divinité concernée et les usages du sanctuaire. Le nombre varie selon l'importance du sacrifice : l'hécatombe homérique, sacrifice de cent boeufs, évoque simplement un sacrifice de nombreuses bêtes. La ou les victimes sont elles aussi parées et couronnées quand elles sont conduites à l'autel. Avant la mise à mort, sont accomplis des rites préparatoires destinés à mettre en état de recevoir la puissance sacrée victime(s) et assistants : sont déposés près de l'autel le vase destiné à recueillir le sang (sphagéion), le vase à eau lustrale (khernips) et la corbeille (kanoun) qui contient un couteau dissimulé sous une couche de grains d'orge mêlés de sel. Les officiants la portent en entamant une marche circulaire autour de l'autel et ce dans un silence général ; puis avec un tison enflammé et plongé dans l'eau lustrale ils aspergent l'autel et l'assistance et jettent devant eux les grains d'orge, une prière est alors prononcée. Reste enfin à solliciter le consentement de la victime : aspergée d'eau lustrale à son tour, la bête donne son accord par un frémissement.

La seconde phase, celle de la mise à mort commence : un assommeur de boeuf (le boutypos) énuque la bête avec une hache puis le sacrificateur (le mageiros, mot qui désigne aussi de façon significative le boucher et le cuisinier) l'égorge avec le couteau pris dans la corbeille, en lui relevant la tête vers le ciel . Au moment de l'égorgement, est poussé le cri rituel des femmes, l'ololugmos, et le sang recueilli est ensuite versé sur l'autel. Après cette mise à mort spectaculaire intervient la troisième phase du sacrifice, celle du partage de la victime : le mageiros retire les entrailles de l'animal, les splankhna (poumons, coeur, rate et foie) qui sont observés et dont on tire des présages, puis découpe la bête en suivant les articulations ; les os des cuisses, les méria, sont la part réservée aux dieux qui brûlés et arrosés de libations, montent en fumée jusqu'à eux. Les splankhna, considérés comme les parties vitales de l'animal, embrochés et rôtis sont consommés sur place par un cercle restreint de participants. Le reste de la viande est l'objet d'un partage égal entre les assistants. Si l'aspect alimentaire de ce type de sacrifice est important puisque les Grecs ne mangent de viande qu'issue de bêtes sacrifiées, sa dimension symbolique ne l'est pas moins. Le sacrifice en effet permet aux hommes de communiquer avec les dieux tout en soulignant, avec les parts différentes des victimes réservées aux uns et aux autres, la différence de leur condition : aux hommes, le besoin de se nourrir et la mort, aux dieux, l'ignorance de la faim et l'immortalité.

Cette dimension religieuse se double d'autre part d'une dimension sociale : le sacrifice, associé à des réjouissances collectives, renforce le sentiment d'appartenance à la communauté et exprime concrètement le principe d'égalité qui la caractérise : chaque citoyen qui a droit égal à la parole et à l'exercice du pouvoir, reçoit part égale de viande lors du repas sacrificiel. Les occasions de sacrifier sont nombreuses : engagement militaire, conclusion d'un traité, ouverture de l'assemblée, entrée en charge des magistrats, introduction d'un nouveau membre dans un dème, dans une phratrie, fêtes religieuses ou familiales, départ en voyage, succès d'une entreprise... La fonction du sacrifice varie selon les circonstances: s'il peut avoir une fonction cathartique, (pour purifier), mantique (pour s'informer de la volonté des dieux), d'action de grâce, il a le plus souvent un rôle propitiatoire, visant à se concilier la bienveillance des dieux.

Un autre type de sacrifice sanglant est célébré pour les héros et certaines divinités. Dans ce sacrifice accompli sur un autel bas, la victime est égorgée avec la tête dirigée vers le bas, elle n'est pas consommée mais brûlée dans sa totalité ; le sang versé dans le bothros, fosse qui permet de correspondre avec le monde infernal, doit rassasier et apaiser les puissances souterraines. Sa fonction est souvent destinée à écarter les forces mauvaises. Les sacrifices non sanglants sont une autre forme de sacrifices accomplis par les Grecs. Ce sont alors toutes sortes de produits agricoles, céréales (blé, orge), fruits, végétaux, fromages, gâteaux qui sont offerts aux dieux et brûlés sur l'autel. Les sacrifices quotidiens effectués dans les maisons ont le plus souvent cette forme. Certaines divinités à tel ou tel endroit, peuvent pour leur culte réclamer exclusivement des sacrifices non sanglants.

Les offrandes

Tous ces différents rites, sacrifices, prières, libations qui se complètent et se renforcent sont souvent accompagnés d'offrandes d'objets de nature diverse. L'objet qui est posé, dressé ou suspendu dans un lieu sacré constitue un anathèma. Une fois consacré, l'anathèma ne doit plus quitter le sanctuaire ; des inventaires très précis en sont conservés. Le choix de l'objet est fonction des circonstances qui motivent l'offrande : un artiste, un athlète vainqueurs consacrent le trépied ou la couronne qu'ils ont gagnés ; c'est après une victoire militaire, une part des dépouilles conquises, un des bateaux pris à l'ennemi qui sont consacrés aux dieux. Certaines offrandes sont d'usage lors des étapes importantes de la vie : une nouvelle mère ses jouets à Artémis, les jeunes Athéniens leurs cheveux pendant la fête des Apatouries. Des objets personnels, des outils de métier, de modestes figurines en terre cuite sont des anathèmata fréquents pour remercier les dieux et leur manifester sa piété.

Ces offrandes simples peuvent côtoyer des offrandes beaucoup plus somptueuses, oeuvres d'art, monuments qui contribuent à la richesse et à la beauté du sanctuaire. L'offrande est un hommage rendu aux dieux et un titre de gloire pour qui l'a consacrée: aucune cité ne manque de célébrer ses succès par des statues et des monuments dignes de sa puissance, déposés dans ses propres sanctuaires. A ces offrandes mises en dépôt dans les lieux sacrés pour y être conservées, il faut joindre les offrandes des prémices, les aparkhai. L'usage le mieux attesté concerne les produits agricoles, notamment des moissons en Attique. Les prémices des récoltes de céréales sont consacrées aux Deux Déesses éleusiniennes, liées à la culture du blé : Athéna Parthénos reçoit aussi une part des prémices des moissons. L'habitude de consacrer aux dieux une part du butin, un peu de nourriture et de boisson avant de commencer son repas, témoigne de la vitalité de ces pratiques et de la place donnée aux dieux dans la vie quotidienne et dans la vie publique.

Les libations

Les libations sont un autre rite caractéristique des pratiques religieuses consistant à verser sur un autel ou sur le sol une partie d'un liquide, vin mêlé d'eau le plus souvent, en offrande aux dieux. Procession aux morts: en tête, une femme effectue une libation, puis vient un bélier destiné à être sacrifié. Associées avec les prières aux sacrifices, elles constituent aussi un rite autonome accompli quotidiennement au lever, avant de s'endormir et toujours au moment du dîner. La libation comporte alors un aspect religieux et un aspect festif : le début et la fin du repas sont accompagnés de libations ; le banquet, symposion, qui suit le dîner et qui se passe à boire et à converser, est toujours précédé de libations. Elles marquent aussi un départ ou une arrivée qu'elles placent sous la protection des dieux et elles sont enfin si bien de règle pour sceller alliances, trêves et traités. Un autre type de libations est destiné aux puissances chthoniennes et aux morts ce sont les khoai. Elle consiste aussi en liquide versé mais on n'en boit aucune part, le liquide consacré est en effet entièrement répandu sur le sol ou sur le tertre funéraire. Alors que l'on peut faire une libation de n'importe quelle boisson, les règles semblent plus précises dans le cas des khoai : elles excluent très souvent le vin, sauf dans le rite d'évocation des morts et se composent d'eau, de miel, de lait au pouvoir apaisant.

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Orion Attis.
Orion Attis
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MessageSujet: Re: RELIGION&DIVINITES   RELIGION&DIVINITES EmptyMar 30 Aoû - 15:54


DIVINITES

Dans cette religion polythéiste, les dieux, nombreux et divers, ont entre eux des traits communs qui les rendent à la fois proches et éloignés des hommes. Les dieux d'abord n'ont créé ni l'univers ni les hommes et ils appartiennent au même monde que les hommes. Comme ces derniers, issus de Gaia, la Terre, ils naissent ici et là, Zeus en Crète, Apollon et sa soeur Artémis à Délos, Hermès dans une caverne ... Ils habitent le sommet du Mont Olympe, en Thessalie, où ni les saisons ni le temps n'ont cours, mais ils n'y demeurent pas en permanence, ils voyagent et séjournent dans les cités des hommes. Ces dieux, s'ils naissent, ne meurent pas : ils sont les athanatoi, les non-mortels, nés pour toujours ; les hommes, eux, sont les éphémères, voués au temps et à la mort. Nourris de nectar, d'ambroisie et de la fumée des sacrifices, ignorant la faim, le pain et le vin, ils n'ont pas de sang mais une humeur différente, l'ikhôr. Les pouvoirs attribués aux dieux, qui ne sont ni omniscients ni omnipotents , sont surhumains, comme le sont leur taille quand ils apparaissent physiquement, et leur éclat que les hommes craignent de regarder, car il suscite le thambos (stupeur mêlée d'effroi). Ils sont enfin qualifiés de bienheureux, exempts de soucis, à l'opposé des mortels en proie aux misères et au chagrin.

A côté de ces traits communs, les dieux ont chacun des traits distinctifs et individualisés qui permettent leur reconnaissance. Ils ont un nom propre, des attributs propres, une apparence physique et des attitudes caractéristiques, une histoire personnelle avec un état civil et des aventures. Ils ont reçu en outre une multitude d'épithètes cultuelles qu'on appelle épiclèses, variant selon le lieu du culte et l'aspect particulier du dieu qui est invoqué. Ainsi connaît-on toute une série de Zeus : Zeus Polieus (protecteur de la cité), Zeus Sôter (sauveur), Herkeios (de la clôture), Xénios (des suppliants), Meilichios (bienveillant), Ombrios (pluvieux). On rend hommage à Athéna Polias (protectrice de la cité), Nikè (garante de victoire), Erganè (industrieuse), Hygeia (protectrice de la santé), Phratria (protectrice de la phratrie), Héphaïstia (associée à ), Hippia (protectrice des chevaux), la liste est loin d'être close. Pour le seul Apollon, on connaît près d'une centaine d'épiclèses. Ces épiclèses renseignent donc sur les fonctions très diverses que peut assumer une divinité. Mais cette multiplicité d'aspects n'exclut pas un principe d'unité ; chaque dieu a en effet, son mode d'action spécifique, son type de pouvoir, ses domaines réservés; leurs actions ne se confondent pas mais se complètent. Ils reçoivent un culte sur un seul autel à Athènes, l'autel des Douze situé sur l'Agora.

Cette variété se retrouve dans la façon dont les Grecs ont représenté leurs dieux. Ils ont connu toutes les formes de figuration : pierre brute, pilier, masque - particulièrement pour Dionysos -, figure animale, représentation humaine, et ce, dans des matériaux fort divers : bois, terre cuite, marbre, bronze , métaux précieux. Reste à mentionner la grande statue dont la ressemblance avec l'homme était corrigée par sa dimension bien supérieure à la taille humaine, de trois à dix mètres. La statue d'Athéna Parthénos en or et en ivoire sculptée par Phidias pour le Parthénon, mesurait environ onze mètres soixante-dix et la Victoire d'or qu'elle tendait en avant sur sa main, un mètre quatre-vingt. Ces statues étaient placées en général à l'intérieur du temple. Toute une série de techniques diverses, ornementation, parure, polissage, couleurs, pierres précieuses, permettait de souligner le caractère divin de ces effigies . Certaines de ces statues étaient promenées, baignées dans la mer, ointes d'huile, vêtues solennellement .

LES DOUZE DIEUX DE L'OLYMPE
Aphrodite: Déesse de la beauté, de l'amour. Attributs : Le cygne, le moineau, la colombe.
Apollon: Dieu de la lumière, de la prophétie, de la poésie, de la musique. Attributs: : Le laurier, l'arc, la lyre, le dauphin, le corbeau.
Arès: Dieu de la guerre. Attributs: : Le vautour.
Artémis: Déesse des animaux, des végétaux, des enfants, de la chasse. Attributs: : Le cèdre, la biche.
Athéna: Déesse de la guerre, de l'intelligence. Attributs : Le bouclier, la lance, l'olivier, la chouette.
Déméter: Déesse de l'agriculture, de la Fécondité. Attributs: L'épi de blé, le pavot, le porc.
Dionysos: Dieu du vin, de la végétation, de la fécondité, du théâtre. Attributs : La vigne, le lierre, la panthère, le thryse, la corne d'abondance.
Hadès: Roi des Enfers, dieu de la mort et de la richesse. Attributs: La corne d'abondance, le casque invisible.
Héra: Reine de l'Olympe, déesse des mariages et des naissances. Attributs : Le lys, la vache, le paon.
Hermès: Messager des dieux, dieu des orateurs, des marchands, des voleurs. Attributs : Le caducée.
Héphaïstos: Dieu de la forge. Attributs : L'enclume.
Poséidon: Dieu de la Mer. Attributs: Le trident, le cheval, le poisson.
Zeus: Maître incontestable de l’Olympe, mais aussi garant de l’ordre parmi les dieux et parmi les hommes. Attributs: : La foudre, l'égide, le sceptre, le trône, le chêne, l'aigle.

Autres dieux:
Gaïa (Déesse-mère, personnification de la Terre), Ouranos (Dieu-père, personnification du Ciel), Hestia (Déesse du Foyer), Eros (Dieu de l'Amour), Hélios (Dieu du Soleil), Perséphone (Déesse de la Mort et de la Fertilité), Asclépios (Dieu de la Médecine et de La Santé)...

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