Eleana Luna est née un soir de pleine lune. Les esclaves et le médecin aidèrent la mère qu'était Themis Ioulietta. Themis avait déjà mis au monde son premier fils, Alexandre Maximos. Une fils qu'elle savait pourvu d'une grande force, capable de protéger un bébé aussi faible qu'était Eleana. Cette petite fille était née un soir de pleine lune et semblait briller dans les yeux de sa mère. Deux prénoms sont dès lors sortis de sa bouche « Eleana … Luna … » … pour Themis, sa fille était un rayon de la lune, aussi blanche qu'une partie de l'astre lunaire qui s'est posé dans la cité d'Athènes. Themis était fatiguée, très fatiguée. Cette deuxième naissance l'avait beaucoup affaibli. Son mari était arrivé quelques instants après et vit sa fille qu'il porta avec amour. Son fils, âgé de 8 ans à cette époque, regarda sa jeune sœur et promit de la protéger coûte que coûte.
Eleana grandissait rapidement à vue d'oeil. Elle aimait être avec sa mère, écouter les histoires de grands héros que lui racontait son frère aîné … et détestait son père. Son père était devenu un homme absent, aussi bien absent que violent. Il aimait sa famille, peut être un peu trop. Il pensait toujours que sa femme avait une aventure avec d'autres hommes. Il ne supportait pas qu'elle en voie d'autres, même si ce n'était que des amis, lorsqu'il était en réunion avec les autres hommes politiques athéniens. Son père, Ektoris, était l'homme qui faisait grandement peur à Eleana, qui priait chaque soir pour que les Dieux apaisaient les souffrances de sa mère. Plus Themis se faisait battre et hurler sa souffrance, plus Eleana prenait peur et s'enfermait dans ses prière. Elle ne supportait pas les violences que son père faisait à sa mère. Elle prenait même peur de l'amour obsessionnel et abusif que son père leur accordé. La petite fille qu'elle était retenait ses larmes et se taisait souvent. Muette comme un poisson, elle tremblait face à cet homme qu'elle considérait fort. Seul son frère était courageux. Ce dernier montrait fièrement son appartenance à la famille. Ce jeune homme qu'il devenait petit à petit était aussi un grand protecteur vis à vis de sa sœur qu'il jugeait faible en raison de ce côté renfermé et solitaire qu'elle arborait. Alexandre était surtout le héros de sa sœur. Eleana l'aimait et l'admirait pour sa force … il était son appui, l'est et le sera toujours …
« Ola Ektoris, ta fille devient une belle plante
– Oui … elle ressemble à sa défunte mère Themis … elle devient tellement belle que ses prétendant accoure me demander sa main … mais je ne peux donner ma fille à n'importe qui n'est-ce-pas ? »
Effectivement, Themis est morte. Tuée sous les coups de son mari, sous les yeux d'Eleana qui, choquée, s'est enfuie et a tenté de s'échapper de sa maison. Son père l'avait poursuivit et battue à son tour. Il l'avait étranglé et demandé de se taire. Aucuns mots de ce qu'elle avait vu ne devait sortir de sa bouche, sinon elle subira le même sort que sa défunte mère. Alors, elle n'a rien dit. Approuvant simplement qu'elle a été terrassée par une maladie incurable. Eleana pleurait de longues nuits, priant les Dieux de l'aider. Elle priait souvent et priera toujours certainement. Appréciant les temples afin de vider son cœur et de vouer son esprit aux prières. On pensait qu'elle allait être prêtresse où qu'elle servir au temple, mais son père la voulait chez lui, ayant des entrevues avec moultes prétendants, mais jamais un seul n'atteignait ce qu'il souhaitait. Eleana elle-même ne voulait pas d'un homme qu'elle n'aimerait pas. Plus le temps passait, plus la jeune fille qu'elle était devenue, rêvait d'amour. Elle voulait vivre une belle et longue histoire d'amour avec un homme qu'elle aimerait. Elle voulait le choisir. Mais ça, c'était son secret. Jamais, oh grand jamais, elle partagerait ce désir avec son père, car elle sait fort bien qu'il la frapperait sans relâche et l'enfermerait jusqu'à ce qu'elle meurt de faim.
Son père lui semblait cruel, mais il était plutôt fou. Fou d'amour, obsessionnel et voulait toujours le meilleur pour sa famille. Il ne supportait pas les regards sur sa fille. Il ne supportait pas qu'on désire sa fille. Elle était sa fleur, sa raison d'être. Certes, il avait son fils, qui était devenu un grand militaire, la fierté de la famille, mais Eleana devait être elle aussi, une grande fierté. D'ailleurs, elle n'était plus la petite fille renfermée. Juste une jeune fille silencieuse, tenant sa tête haute et son dos droit, laissant cependant son regard vaquait aux rêveries. Elle sait que seul ses pensées ne seront jamais soumis à l'autorité de son père. Ses pensées, ses rêveries et fantasmes, elle se les inventera toujours et elle le sait. Eleana était une jeune fille pleine de charme. Souriante et pieuse. Beaucoup d'hommes la voulaient dans leur lit, beaucoup d'hommes voulaient être le privilégiés et recueillir sa fleur. Mais il fallait faire face à son père …. homme dangereux et froid. Un homme qui ne laisserait personne toucher un cheveux de sa fille. Protecteur ? Un peu trop sans doute.
« Eleana … Eleana … arrête de rêver … Père ne sera pas heureux s'il apprend que tu rêve de trop. Il veut que sa fille soit éveillée et qu'elle puisse tenir une conversation plausible
– Allons mon frère … tu ne vas quand même pas dire que je n'ai nullement le droit d'entrer dans mes propres rêves ? Je suis maîtresse de mon imaginaire. C'est la seule chose dont Père ne peut s'y introduire. Alexandre ?
– Oui ?
– Crois tu qu'un jour Aphrodite me mettra l'homme de ma vie sur mon chemin ?
– Ah ah ah !! Mais que me dis tu Eleana ! Tu as réellement des envies de femme. Tu sais bien que Père t'arrange ton prochain mariage. Il prend son temps … mais tu auras l'homme dont il t'aura choisi. Donc, ne pense pas à cela ...
Eleana eu un air triste. Elle qui voulait être amoureuse … elle sait que ça ne sera jamais possible. Cependant, le soir-même de son entrevue avec son frère, elle partie dans sa chambre et pria la déesse Aphrodite. Le lendemain, elle s'était rendue au temple. Elle était bien décidée à aimer l'homme de sa vie et non accepter l'homme que son père allait choisir. Et c'est ce qu'elle fit …
« Eleana ma fille … j'ai un homme pour toi. Il s'appelle Octavus Septimus. Il vient d'une grande famille de militaire.
– Je n'en veux pas.
– Que … COMMENT ??????
– Vous avez bien entendu Père … je ne veux pas d'un mariage arrangé ...
– ELEANA !!! Tu vas accepter ou bien ….
– Ou bien quoi ? Vous allez me tuer comme ma mère ? Et bien … allez y. Je préfère mourir que d'accepter cela »
C'est le cœur battant qu'Eleana garda ses positions. Elle qui se taisait toujours, elle qui acceptait tout. Elle s'était rebellée. Son père était devenu rouge. Il était énervé et s'en alla de la maison. Eleana pleura et ses nerfs lâchèrent. Les esclaves durent la soutenir, elle tremblait de partout. C'était décidé. La jeune fille qu'elle était allait être une jeune femme.
Eleana avait comprit pour son père. Dès qu'elle lui tenait tête et qu'elle lui disait de la frapper, il se retenait. Cette solution l'aidait fortement. Elle se sentait poussée des ailes et soutenue par les Dieux. Chaque soir, elle remerciait les Dieux du courage qu'ils lui donnaient. Chaque jour était un défi et chaque confrontation avec son père qu'elle gagnait était une victoire. Son frère lui-même était du parti de son père, mais elle ne l'écoutait pas. Elle voulait vivre sa vie comme elle l'entendait, donner sa fleur à qui elle le voulait et surtout laisser son coeur choisir et non les autres. Eleana avait changé, pleine de caractère et de courage, elle pouvait vous défendre comme si elle était une avocate, même si ce métier était réservé aux hommes. Elle soutenait aussi ses esclaves dont elle s'était prise d'affection. Elle n'aimait pas l'injustice et subir. Elle voulait être actrice de sa vie. Eleana sortait souvent, sauf jamais seule,ayant toujours un esclave avec elle, elle allait vers les autres pour discuter. Elle sortait voir ses amies qui lui racontait leur vie avec leurs maris imposaient, mais surtout, avec leurs amants qu'elles aimaient. Elles comprenaient toutes leur amie du même âge qu'elle. Effectivement, Eleana avait 18 ans. Elle était toujours seule, sans mari, sans enfants et s'en fichait. Elle priait pour qu'Aphrodite lui donne un mari qu'elle aime et aimera toute sa vie, ainsi que des enfants.
Mais elle savait que ce n'était qu'une question de temps. Plus elle retardait son mariage forcé,plus son père devenait fou et violent et quand elle s'enfuit avant qu'il ne la bat, il s'en prend aux esclaves, préférant mourir à sa place. Ce qui la peine énormément. Eleana a peur de son père et aura toujours peur de son père, mais se cache et se cachera toujours derrière cette audace qu'elle a de lui tenir tête. Hélas, il lui arrivait de se faire battre par cet homme si fou. Qui l'insultait pensant qu'elle couche ailleurs, alors, il s'empressait souvent de vérifier si la fleur de sa fille a été outragée et voyait toujours avec soulagement que sa fille était toujours vierge. Puis, il l'étranglait et la menaçait une nouvelle fois de mort alors qu'elle serrait des dents et le regardait avec défi et quand il la lâchait, elle fermait les yeux pour pleurer en silence. Cet affront a toujours été une humiliation pour elle. A chaque fois qu'il faisait cela, elle se sentait toujours mise à nue et elle ne supportait pas cela.
Eleana continuait ensuite sa petite vie, sortant toujours, souriant auprès de ses amis et lorsque des jeunes hommes la voyaient et lui faisait la cour avec grossièreté, elle avait toujours cette audace et cet air moqueur. De plus, quand son père lui montrait ses prétendant, elle agissait telle une princesse : hautaine, froide et par dessus tout elle les testait juste pour voir si chacun d'entre eux supporterait ce caractère si dur qu'elle arborait face à eux. Bien sûr, elle en jouait, une vraie joueuse. Souriante, pleine de vie, mais aussi aimant lancer des défis, pour l'instant, elle les a toujours gagné … mais un jour, elle en perdra un et elle le sait … en tout cas, elle gardera toujours son air rêveur, ce petit côté qui l'aide à partir dans son imaginaire et lui créer des histoires où elle serait l'héroïne, telle une Helene, lors de la guerre de Troie ...